L’origine

LA VERRIÈRE a germé sur l’idée qu’il était nécessaire de donner plus d'air à respirer et d'espace(s) à investir à la phase d'incubation des projets de création dans le champ des arts vivants. On parle ici de ce temps aux contours flous, qui précède la production proprement dite.

Cette "pré-phase" d'idéation et d'expérimentation est souvent invisibilisée, solitaire et généralement peu soutenue par les institutions. Elle a pourtant autant besoin d'un espace-temps pour les essais et la prise de risque, qu'elle est un enjeu majeur de la création artistique.

Poussant la réflexion un pas plus loin: pourquoi ne pas donner à cette phase d’incubation, la possibilité de s'épanouir dans un espace bienveillant, d'échanges et de partage avec d'autres artistes, d'horizons et aux parcours très divers? Une "ZONE" PRIVILÉGIÉE D'ACCOMPAGNEMENTS qui favorise une émulation collective, à l'endroit même où le processus est le plus ouvert, le moins figé, là où les questions ne trouvent pas encore de résolutions <NOTE>

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non pour s'immiscer dans la proposition artistique, mais pour la nourrir, la mettre en dialogue, l'enrichir.

Le projet

LA VERRIÈRE éclot en 2023 sous la forme d'un lieu de 350m2 qui, au-delà des divers espaces physiques qui la composent, s'envisage comme un point d’ancrage à partir duquel se déploie un dispositif singulier de RÉSIDENCES et d'ACCOMPAGNEMENTS ARTISTIQUES “sur mesure” et dans la durée.

Plus qu’une simple mise à disposition de locaux, LA VERRIÈRE entend développer une dynamique collaborative de soutien à des projets en cours de création, et qui sont encore au stade embryonnaire de leur développement.

Le projet est porté par un “COLLECTIF” d’artistes et s’adresse aux artistes. Il s’agit de développer une pratique solidaire d’échange entre “pairs” et ce, dans un cadre émancipateur, dénué de tout rapport de pouvoir entre artistes et institutions. Un lieu du «care» artistique qui chérit la tentative, la prise de risque, la sérendipité.

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Tout au long des résidences, un dispositif d’accompagnement est mis en place. Il repose sur une relation transversale entre les artistes-résident·e·s et les artistes-accompagnant·e·s. Ces dernier·ère·s ne sont pas des "sachants". Iels mettent une forme d'expertise personnelle (qu'iels ont développée à travers leur parcours dans les arts vivants) au service d'une pluralité des pratiques, dans un esprit de mutualisation et de partage des regards, des compétences, des ressources, des savoirs.

LA VERRIÈRE se concentre sur la phase d'incubation des projets de création. L'artiste-résident·e n'a aucune obligation de "produire du résultat". À l'instar des réserves naturelles qui permettent des interactions entre les êtres vivants et la libre prolifération des écosystèmes hors des ingérences extérieures, LA VERRIÈRE se veut un espace protégé des contingences de production et de programmation, sur le temps privilégié de la résidence.

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Derrière ce projet, il y a une volonté de soutenir des nouvelles pratiques, d'encourager des dynamiques plurielles, d’interroger les arts vivants dans leurs possibles mutations, de renforcer des démarches qui questionnent les (leurs propres) normes et qui ne craignent pas de se surprendre elles-mêmes.

L’ADN de LA VERRIÈRE

LA VERRIÈRE attache une importance capitale à établir un cadre bienveillant et émancipateur, un lieu de pratiques solidaires dénuées de tout lien de subordination, d'autorité ou de pouvoir. 

Le dispositif s’adresse à TOUS les artistes ayant une pratique professionnelle des arts vivants, quelle que soit l’expérience, l’âge, le parcours ou la formation. Il vise à  favoriser la mixité des personnes et des pratiques.

L’artiste-résident·e travaille selon son propre agenda et dans le seul objectif de son développement artistique. Il ne s'agit pas seulement de la dimension politique du projet, qui veille à la façon dont se tissent les liens de travail entre créateur·ice·s dans les arts vivants. Il s'agit aussi de faire cohabiter de façon féconde et poreuse des cheminements artistiques parfois très différents, qui se nourrissent et se renforcent les uns les autres.

LA VERRIÈRE se conçoit elle-même comme un lieu en perpétuelle construction, le lieu de sa propre transformation. Se préservant de toute rigidification, elle entend se laisser contaminer par ce qui se développe en ses murs (et à l’extérieur), l’amenant à régulièrement réinterroger son fonctionnement et ses dynamiques collaboratives. <NOTE>

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Bien que posé tout à la fin, ce paragraphe est hyper IMPORTANT!